Gare à l’immobilier commercial

Selon la BRI, l’immobilier commercial (entrepôts, bureaux, …) aux Etats-Unis pourrait devenir problématique.

Les banques, après avoir tout juste surmonté la crise financière, risquent de faire ace à une nouvelle menace émanant de l’immobilier commercial qui pourrait bien provoquer de nouvelles pertes dans le secteur financier, a estimé récemment la BRI.

 » On peut s’attendre à ce que l’exposition à l’immobilier commercial entraîne de nouvelles pertes« , à averti la Banque des règlements internationaux (BRI) dans son rapport annuel.

Si la crise financière de 2007 a démarré avec une crise de l’immobilier résidentiel, cette fois c’est l’immobilier commercial, (entrepôts, buraux, …) aux Etats-Unis qui pourrait devenir problématique. Le secteur américain « a perdu plus d’un tiers de sa valeur par rapport à son pic et le taux d’impayés sur les prêts immobiliers commerciaux a dépassé 8%, soit le double par rapport à fin 2008″, a estimé la banque centrale des banques centrales. Les établissemnts financiers se sont lentement remis de la crise des « subprime » (crédits hypothécaires à risque) en 2008, qui avait précipité des nombreuses banques au bord de la faillite. Des injections massives de capitaux et un plan de soutien public au secteur avaient sauvé ce dernier d’une catastrophe majeure.

Selon les économistes de la BRI, qui avaient déjà anticipé la crise financière, les pertes et dépréciations subies durant la crise des « subprime » ont atteint à la mi-avril 1 306 milliards de dollars ( 1 063  milliards d’euros), en grande partie comblées par les Etats. Même si plusieurs grands établissements sont redevenus bénéficiaires ou ont réduit leurs pertes, grâce à la bonne tenue des marchés, la BRI s’interroge si « les banques pourront dégager durablement des profits ». Cette fragilité, à laquelle s’ajoute un besoin de refinancement à court terme estimé à 3 000 milliards de dollars par la BRI, rend les banques potentiellement très exposées à une nouvelle crise.

Pour l’institut de Bâle, seule les réformes engagées sous son égide visant notamment à réguler les fonds propres, les liquidités et l’endettement pourront sauver les banques. Car les Etats, qui se sont lourdement endettés pour venir au secours des banques, de leur écnonomie chancelante et d’autres Etats en difficultés auront bien du mal à secourir une nouvelle fois le secteur financier, à indiqué la BRI.