Munich, Istanbul et Londres, top 3 européen

Paris continue également à être une valeur sûre en matière d’investissements

Le marché immobilier parisien attire à nouveau les capitaux et devrait continuer de présenter de belles opportunités cette année malgré une offre limitée, montre l’étude Emerging Trends in Real Estate 2011 publiée lundi par PriceWaterhouseCoopers (PwC) et Urban Land Institute (ULI).

Paris ressort en quatrième position du classement de la performance des investissements existants en Europe et à la huitième place en ce qui concerne l’attractivité pour les acquisitions à venir, la huitième édition de ce rapport, établi après une enquête auprès de 615 acteurs de l’immobilier en Europe.

Munich, Istanbul et Londres se disputent les trois premières places de ces deux classements. « Les capitaux se sont de nouveau dirigés vers Paris. Cette tendance devrait se poursuivre, notamment sur les actifs de qualité, car Paris affiche moins de volatilité, moins de risques et donc plus de stabilité que certaines autres grandes villes européennes », note Geoffroy Schmitt, associé, responsable de l’activité conseil en immobilier de PwC en France. Le marché parisien est toujours perçu comme moins volatil que celui du Royaume-Uni, et devrait concentrer les investissements en France, même si d’autres métropoles régionales comme Lyon, Marseille, Bordeaux et Toulouse sont aussi attractives, voire davantage que leurs équivalentes britanniques.

Au niveau européen, les professionnels anticipent la mise en place d’un marché de l’immobilier à deux vitesses reflétant l’écart grandissant entre les investissements « très attractifs et les marchés de deuxième zone ». Étant donné l’aversion au risque, les villes gagnantes comme Munich, Londres et Paris continueront d’attirer les investissements grâce à une forte demande dans la location, alors que les investissements devraient éviter Dublin, Athènes, Lisbonne et Budapest, montre le rapport. Néanmoins, même dans les marchés les plus prisés, les investissements se dirigeront vers des actifs « sécurisé/core », ce qui ne devrait pas être sans conséquence pour les autres catégories d’actifs qui resteront probablement un sujet de préoccupation des acteurs immobiliers.

« Dans quelques années, nous regarderons peut-être 2011 comme une année charnière pour le secteur immobilier. Les professionnels entrent dans une période difficile et font face à de sérieux défis », estime John Forbes, associé chez PwC et l’un des auteurs du rapport. « Les sources traditionnelles de refinancement de la dette des actifs vacants ou ayant besoin d’être rénovés ne seront plus disponibles. Cependant, de nouvelles sources de financement, provenant de fonds souverains et de compagnies d’assurance, pourraient prendre le relais »