Stabilisation des transactions, prix et baisse
Les prix de l’immobilier en Wallonie picarde se sont stabilisés en 2009.
Mais il y a une baisse des transactions, due à la crise économique et financière.
Les notaires de la Wallonie picarde (Tournai-Ath-Mouscron) ont présenté les statistiques et tendances enregistrées en 2009 en matière immobilière. Les prix se sont globalement stabilisés, après de fortes hausses permanentes les années antérieures (près de 81% en huit ans). On constate par contre une baisse générale du volume des transactions, de l’ordre de -15 à -20%. Le marché est plus soutenu pour les maisons de 100 000 à 150 000€. Les maisons de plus de 200 000€ sont plus difficiles à vendre. Partout la demande continue à être moins forte et la vente des biens se négocie moins rapidement.
En ce qui concerne les terrains à bâtir, après une augmentation moyenne de 11% en 2007 et 5,66% en 2008, les notaires constatent une baisse moyennes de 1,44% en 2009, toutes communes confondues. La différence de prix reste élevée entre les différentes régions de l’arrondissement, allant du simple au double entre Péruwelz-Beloeil-Bernissart d’une part et Dottignies-Herseaux-Mouscron d’autre part. Les prix atteignent un pic dans le nord, à Mouscron, notamment, avec 125€/m². Quant aux prix les moins élevés, ils varient de 50 à 60€/m² et se trouvent à Beloeil-Quevaucamps, Péruwelz, Bernissart, Frasnes, Leuze et Antoing.
Pour ce qui est du prix de vente des maisons anciennes deux façades, l’augmentation était de 12% en 2007 et 2% en 2008. Les notaires notent une hausse moyenne de 3% l’année dernière, toutes communes confondues. Les prix les plus bas demeurent à Péruwelz, Leuze et Lessines. On remarque une augmentation spectaculaire à Frasnes (+25%) et Brunehaut (+20%), ainsi qu’à Celles-Mont de l’Enclu (+10%) et à Dottignies-Herseaux (+9%). A l’inverse, Estaimpuis affiche une baisse de 15%.
Les maisons anciennes 4 façades présentent un relatif statu quo dans le prix moyen, mais il existe des disparités importantes entre les régions. Il faut ainsi relever une hausse spectaculaire à Frasnes (+23%) à Flobecq-Ellezelles (+20%) et à Beloeil (+14%). Si les prix ont fortement diminué à Bernissart (-15%) et Lessines (-10%), Mouscron, Mont de l’Enclus, Pecq et Estaimpuis (de l’ordre de -5%). Antoing, Comines, Leuze et Tournai n’ont connu ni baisse ni augmentation.
En ce qui concerne les appartements anciens deux chambres, la demande est toujours aussi forte qu’antérieurement : l’accroissement des familles monoparentales dues aux nombreux divorces a provoqué une demande accrue. La région de Frasnes, à nouveau, connaît une hausse spectaculaire de prix de 26%.
Quant aux appartements neufs deux chambres, on constate une baisse générale des prix de -4,64%. De nombreux appartements sont encore achetés à titre de placement ou par des personnes qui atteignent l’âge de la pension, afin de se rapprocher des centres villes quand le besoin s’en fera sentir. Entre-temps, l’appartement est loué et le rapport financier net reste de l’ordre de 5%, bien supérieur à l’intérêt bancaire que peut générer le placement de la même somme dans une institution bancaire. Le marché locatif, enfin se porte bien : les loyers sont encore relativement abordables et permettent à de nombreux ménages, même à petits budgets, de louer un bien.