Attention aux arnaques à la location !

Des dizaines de cas en Belgique, cibles vulérables : Les étudiants à la recherche de kots à l’étranger

C’est l’escroquerie de la rentrée : les arnaques à la location se multiplient, visant singulièrement les étudiants qui cherchent à se loger à l’étranger. Il a plusieurs dizaines de cas en Belgique, notamment auprès d’étudiants des programmes Erasmu. Le procédé des escrocs, qui sévissent en fait dans toute l’Europe, est assez simple. Ils placent sur internet des petites annonces, mettant en location des maisons, des appartements, des studios qui .. n’existent pas. Les amateurs qui prennent contact avec le faux louer sont invités à verser une somme d’argent pour confirmer leur intérêt pour le bien locatif. Vous devinez la suite : une fois l’argent empoché, le loueur disparaît de la circulation et le candidat locataire découvre, un peu tard, qu’il s’est fait gruger.

L’une des dernières affaires traitées par la police fédérale concerne deux étudiantes belges qui cherchaient à se loger aux Payx-Bas. Ce dossier comporte une variante : la présence d’un faux avocat pour rendre le piège encore plus surnois. Sur internet, les deux jeunes filles ont répondu à une annonce décrivant un studio. Elles ont envoyé un e-mail marquant leur intérêt . Le propriétaire a aussitôt répondu qu’il se trouvait à l’étranger  mais que son avocat allait se charger de l’affaire. Un e-mail avec l’en-tête d’un bureau d’avocat est ensuite arrivé, proposant de reprendre le bail moyennant le versement de la garantie locative, soit 800 euros. La somme d’argent a été versée sur un compte de la Wester Union. Tout était bidon : le studio, le bureau d’avocat, le propriétaire. Mais l’argent a bel et bien été retiré ! Et ne sera jamais retrouvé. Il n’y a qu’une seule parade : la prudence, et surtout ne jamais verser d’argent à un inconnu via a Western Union. Ce type d’institution bancaire permet de verser et de retirer de l’argent partout dans le monde, quasiment sans laisser de trace. N’utilisez, dans ces situations-là, que des comptes en banque identifiables. Y a-t-il eu des cas de fraude sur des sites à l’étranger mais quelques petites annonces belges sont également en cause.

Exemple d’un scénario classique.

 » Bel appartement à louer à Bruxelles. Prix intéressant ». Vous répondez à cette annonce a priori intéressante. Le propriétaire vous informe qu’il est àl’étranger pour l’instant, mais qu’il est prêt à revenir rapidement vous faire visiter l’appartement. Maisil vous dis aussi en avoir marre de venir en Belgique pour des candidats qui annulent finalement leur visite au dernier moment. Pour témoigner de votre intérêt, il vous demande donc de verser un peu d’argent. Le piège est tendu !

Des centaines de cas en France

Des arnaques identiques ont déjà fait des centaines de victimes en France. En juillet, la police française a ainsi interpellé un homme qui avait soutiré 70.000 euros à plusieurs dizaines de victimes intéressées par un appartement fantôme dans le Val-de-Marne. Dans la majorité des arnaques françaises, les escrocs demandent le versement de quelques d’euros avant d’organiser une visite qui n’aura jamais lieu dans un bien qui n’a jamais existé … Pour la police française, il faut être extrêmement prudent lors de versements utilisant les mandats cash (un produit de la Poste française), un système créé pour transférer des espèces vers les bureaux de poste étrangers mais pas pour régler des achats. Selon la presse française, une bonne partie des escrocs agissent en réseaux organisés, la plupart basés en Afrique de l’Ouest.

Se protéger et porter plainte

Quelques détails précis peuvent mettre la puce à l’oreille des candidats locataires. Des logements rutilants à des prix défiant toute concurrence ? Pas normal … Un propriétaire accessible uniquement par e-mail et toujours à l’étranger ? Pas normal … En cas de doute, gardez tous les e-mails et contactez eCops. eCops ? Le site www.ecops.be est le point de contact en ligne national où vous pouvez, en tant qu’utilisateur d’internet, signaler des délits commis sur ou via l’internet. La mauvaise nouvelle, c’est que l’argent est très souvent perdu. Il est très compliqué de retrouver les coordonnées de l’escroc et encore plus de mettre la main dessus, surtout s’il s’agit depuis l’Asie ou l’Afrique …  Vous voilà prévenus !